La méditation du jeudi 4 mars

proposée par Jean Coquet, paroissien affilié à l’église St Géry , officiant et acolyte des équipes funérailles.

 « Quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts,

ils ne seront pas convaincus ! »

Jean Cocquet Jean Cocquet  

Quel cas faisons-nous de la Parole de Dieu qui chaque jour vient interpeller notre façon de vivre ? L’écoutons-nous vraiment… partiellement… où seulement quand elle ne nous dérange pas. Sommes-nous suffisamment convaincus par celui qui, ressuscité d’entre les morts, veut nous enraciner mieux dans l’amour de Dieu et entendons-nous vraiment la demande pressante du riche à nous convertir ?

Ce chemin de conversion permanente, n’a jamais été simple. Nos sociétés d’aujourd’hui nous aveuglent facilement, nous faisant croire que vivre pour soi essentiellement, c’est réussir sa vie, faisant de nous des consommateurs effrénés, ne sachant pas bien souvent regarder autour de nous l’homme blessé, abandonné sur le bord de la route. Sommes-nous à tour de rôle, l’homme indifférent avec le prétexte d’éviter les soucis où le bon samaritain qui bouscule ses souhaits et ses engagements pour « prendre soin et partager un temps de rencontre, un moment d’apaisement, de compassion qui comptera dans sa vie ». (Fr Tt)

Ce temps de Carême ce n’est pas juste le temps de suivre quelques étapes marquées par des cendres, du poisson, moins de chocolat et un chèque pour les œuvres, mais surement un appel à vivre dans l’impérieuse règle d’amour fraternel de l’Evangile, apporter de l’aide à ceux de nos frères dont la croix est bien lourde, rien sans eux, rien sans nous !

Notre pape François, notre archevêque viennent de nous rappeler une nouvelle fois, que le chemin pour Jérusalem, passe par une libération de tout ce qui encombre notre existence pour redécouvrir Dieu, l’aimer et aimer notre prochain, en prenant soin particulièrement de ceux qui se trouvent dans des conditions de souffrance, d’angoisse et ils sont nombreux en cette période de pandémie.

Alors, quel rôle puis-je tenir pour faire sentir à l’autre que Dieu l’aime, là n’est-elle pas notre mission ?

Pour ce faire, nous sommes invités par la voix de l’Eglise à vivre ce temps en cherchant à consolider notre foi, notre espérance et notre charité. Certes, il est difficile de faire tomber nos masques, de nous interroger pour savoir de quel côté nous penchons, l’heure de la vérité sonne !  Croire en Dieu, l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté. Alors, comment parvenir à reconnaitre notre propre vérité si ce n’est dans la rencontre avec les autres, comme le Christ n’a cessé de nous le démontrer.

Trois petites pistes peuvent nous faciliter la route.

Partager notre foi : Accueillir la vérité chaque jour, (donne-moi un quart d’heure), se laisser toucher par la Parole de Dieu, ne pas avoir peur d’en témoigner, rappeler à nos frères qu’ils sont fils adoptifs de Dieu !

 Partager notre espérance : Puiser l’eau vive que le message du Christ nous offre, nous redire avec confiance chaque jour que l’histoire n’est pas fermée sur nos erreurs, nos violences, notre péché, savoir encore et toujours tourner notre regard vers Dieu qui, même dans ce contexte fragile et incertain, prend soin de nous et de sa création que pourtant nous maltraitons bien souvent.

Faire acte de charité : exprimer à l’égard de chacun, proche ou plus éloigné davantage d’attention de compassion, laisser parler notre cœur qui est l’élan qui nous fait sortir de nous -même pour créer du lien qui donne plus de sens à notre vie. Dire des mots encourageants et réconfortants qui consolent plutôt que des paroles qui humilient et irritent.  Prêter attention, offrir un sourire, rendre possible un espace d’écoute. 

 « Le peu donné quand il est partagé avec amour ne s’épuise jamais, il devient réserve de vie et de bonheur ». Fr Tt.

Il est donc bon de nous convaincre de la nécessité d’écouter Dieu dans notre vie pour vivre un carême plus fraternel et ainsi grandir dans son amour pour nous préparer à entrer dans son bonheur !

Seigneur, je t’en prie, viens à mon secours, lave -moi, je serai plus blanc que neige, soit le guide de ma conversion et de mon adhésion à la bonne nouvelle, rends-moi la joie d’être sauvé.  « Heureux est l’homme qui mets sa foi dans la Seigneur »                        

Nous pouvons écouter ce psaume :

Article publié par Doyenné cambrai • Publié le Jeudi 04 mars 2021 • 1019 visites

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