'Ma vie est un miracle', témoigne Sr Bernadette

à la maison paroissiale

Le diocèse accueillait ce week-end Sœur Bernadette Moriau, miraculée de Lourdes. Avant de témoigner dimanche à Aniche, le samedi 2 mars 2024, était bien chargé dans notre paroisse : rencontre avec une trentaine de jeunes l’après-midi, puis Eucharistie à Saint-Géry avec le père évêque, puis témoignage devant une cinquantaine de paroissiens et enfin repas partagé pour tous ceux qui le souhaitaient.

Sœur Bernadette a d’abord retracé les grandes étapes de sa vie. Née à Raismes, il y a 84 ans dans une famille nombreuse pratiquante, elle entre au noviciat franciscain à 19 ans avec le profond désir de servir les pauvres et les malades. Après sa formation d’infirmière, une maladie dégénérative du dos la rattrape très vite. Elle doit rapidement abandonner les soins prodigués aux autres pour se découvrir elle-même malade et souffrante au milieu des autres. Pendant 42 ans, sa maladie s’aggrave au prix de nombreux soins et de vives douleurs. « Le Seigneur m’a appelée à vivre avec les malades et non au service, cela m’a permis de voir beaucoup de fragilités, dont la mienne. J’ai beaucoup souffert ».

En 2008, elle effectue un nième pèlerinage à Lourdes. Tout en disant à son médecin « Les miracles, il y a belle lurette que je n’y crois plus », elle prépare ce voyage dans son cœur, le vit intensément et éprouve une joie profonde et une paix du cœur à se retrouver là, à Lourdes, au milieu des malades et des accompagnants. Quelques jours après son retour de Lourdes, elle ressent « soudainement une chaleur intérieure puis une détente. Je remonte dans ma chambre et une voix me dit d’enlever mes attelles et mon corset ». Sœur Bernadette découvre alors qu’elle est totalement guérie, au point de pouvoir marcher 5 km en forêt dès le lendemain.

Son évêque l’encourage rapidement à faire reconnaitre sa guérison miraculeuse, mais le chemin sera encore long car il faut garder la nouvelle dans son cœur durant les 8 années d’enquêtes médicales et religieuses. Le miracle sera finalement officiellement reconnu en février 2017.

Ceux qui veulent mieux connaitre Sœur Bernadette n’hésiteront pas à lire son témoignage dans ' Ma vie est un miracle ' paru chez JC Lattès.

Au-delà de ce témoignage unique, Sœur Bernadette souhaite surtout passer quelques messages très forts :

« Le miracle de Lourdes, c’est l’hospitalité, l’accueil des diversités, tous pauvres et égaux devant la maladie, tous accueillis de la même façon par Marie. L’autre miracle de Lourdes, ce sont toutes les conversions qui s’y vivent. Elles sont chacune différente, mais elles sont toutes des grâces. N’ayez pas peur de répondre à l’appel du Seigneur. »

« Oui, cette guérison m’a ressuscitée, mais je ne suis pas une sainte. J’ai découvert que ce miracle n’était pas pour moi. Je ne suis qu’un instrument du Seigneur qui m’a guérie car sa miséricorde est grande. Il a voulu que je sois signe et que je devienne missionnaire, pour témoigner à toute l’Eglise et même au-delà. »

« La vie n’est pas toujours facile, mais c’est un cadeau que le Seigneur nous fait. La vie mérite d’être vécue et il faut se battre pour la protéger. IVG, handicaps, fin de vie… autant de questions brûlantes pour notre monde d’aujourd’hui. Nous devons être des pèlerins d’espérance et d’amour. Nous devons protéger les plus faibles, les personnes isolées. C’est une grâce que le Seigneur nous donne de pouvoir accompagner ces frères et ces sœurs qui vivent des étapes difficiles dans leur vie. »

Merci à Sœur Bernadette pour son témoignage plein de simplicité, de jeunesse, de détermination et d’espérance. C’est un témoignage qui invite à être plus attentif aux fragilités de notre monde.

Laurent Derigny

Article publié par Doyenné cambrai • Publié le Jeudi 07 mars 2024 • 782 visites

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