La méditation du samedi 6 mars

proposée par Marie-Andrée Decaudin et Catherine Dumoitier au service de l'accueil à la maison paroissiale le lundi matin

Marie-Andree Decaudain et Catherine Dumoitier Marie-Andree Decaudain et Catherine Dumoitier  

Marie-Andrée et Catherine ont enregistré leur méditation, l'enregistrement se trouve en bas de page. Le texte est téléchargeable.

Dans l’évangile selon saint Luc 15, 1-3.11-32, Jésus vient vers nous au travers d’une parabole.

Chaque parabole est un don merveilleux du Christ, pour pénétrer plus avant dans la révélation qu’il est venu accomplir au milieu de nous, pour notre joie et la joie du monde.

Oui Dieu a un grand désir de parler à notre cœur, de nous dire de quel amour il nous aime.

Cette parabole du père et de ces deux fils vient nous aider à méditer cette merveille que Jésus est venu nous annoncer et nous manifester : un « Dieu riche en miséricorde » (Ep 2,4)

Dans l’évangile de ce jour il est fortement question du retour du fils prodigue, mais deux autres personnages ont une place très importante : le fils ainé et le père des deux fils.

Nous pouvons nous identifier :

  • tantôt au fils cadet, certes, il a vécu une vie de débauche coupé de l’amour de son père, mais on peut dire qu’il est courageux de revenir l’affronter et de montrer ses faiblesses. Il se reconnait pécheur, il se convertit pour ressusciter et devenir meilleur.
  • tantôt au fils ainé, qui entre en colère devant ce qui lui semble être une injustice. Il suit fidèlement tout ce que demande son père, effectivement lui aussi aurait droit au « veau gras » et on comprend sa jalousie envers son frère, n’est-ce-pas humain ? Cependant, cette jalousie ne viendrait-elle pas d’un manque de confiance en l’amour de son père ? On ne dit jamais assez à nos êtres chers combien on les aime.
  • quant au père, il court au-devant de ses enfants pour leur donner ce qu’il y a de plus profond dans son cœur, cet amour plein de tendresse et de miséricorde. Il est tolérant envers son fils cadet. Il a tellement d’amour qu’à l’image de notre Père Céleste, il pardonne tout. Comme le dit Jésus dans l’Évangile selon saint Luc 5, 27-32 « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. »

Dieu ne vient pas vers nous pour être au service de nos petites ambitions car Dieu a une ambition combien plus grande pour nous ; que nous vivions déjà de la vie du ciel, de la vie du royaume de miséricorde et de paix. Un royaume où il n’y a plus ni jalousie ni colère.

« Merci, mon Dieu, de faire de moi ton enfant. Apprends-moi à me reconnaître dépendant d’un Père de qui je reçois tout. »

Le Seigneur notre Père qui est toujours là pour nous secourir, nous porter comme en témoigne le poème « Des pas dans le sable »

Une nuit, j’ai eu un songe.

J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en compagnie du Seigneur.

Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie.

J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable : L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur.

Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous les jours de ma vie aient défilé devant moi.

Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai remarqué qu’en certains endroits, il n’y avait qu’une seule paire d’empreintes, et cela correspondait exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur et aussi de plus grande douleur.

Je l’ai donc interrogé : " Seigneur… tu m’as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai accepté de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que dans les pires moments de ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas. Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. "

Et le Seigneur répondit : " Mon fils, tu m’es tellement précieux ! Je t’aime ! Je ne t’aurais jamais abandonné, pas même une seule minute !

Les jours où tu n’as vu qu’une seule trace de pas sur le sable, ces jours d’épreuves et de souffrances, eh bien : c’était moi qui te portais. "

Le retour du fils prodigue de Murillo Le retour du fils prodigue de Murillo  

Le retour du fils prodigue de Bartolomé Esteban Murillo

peint entre 1670 et 1674

(National Galery of Art de New-York)

Article publié par Doyenné cambrai • Publié le Samedi 06 mars 2021 • 1268 visites

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