La méditation du dimanche 5 avril

proposée par Lionel KIMBEMBE.

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Fenêtre de Neuville St-Rémy,

préparée pour les Rameaux

Il est venu parmi les siens,

mais les siens ne l’ont pas reconnu

1-Avant la procession (Mt 21, 1-11)

Aujourd’hui se vérifie la parole de Jean : « Il est venu parmi les siens, mais les siens ne l’ont pas reconnu » (Jn 1, 11).

La procession du dimanche des rameaux veut rappeler l’enseignement messianique et solennel de Jésus à Jérusalem. Il faut que le Messie soit reconnu comme Messie à Jérusalem. Cette démarche, Jésus l’a faite au milieu du grand enthousiasme de ceux qui croyaient en lui, et qui étaient encore tout vibrants de la résurrection de Lazare. Mais Jésus l’a faite dans la plus grande simplicité; il était monté sur un petit âne,… Jésus représentait l’espérance de tous ceux qui croyait en lui, comme il représente notre espérance en ces moments difficiles ou nous sommes frappés par cette pandémie du Covid 19. Confions nous donc à lui.

Dans ce modeste et joyeux cortège, Jésus va au temple pour y donner sa vie. Il nous y entraîne avec lui. Il veut aussi nous faire partager cet esprit de donation. Il va au temple, acclamé par les uns, et haï par les autres. Il nous invite à accomplir chacun notre mission. Et dans cette mission, nous savons bien que nous serons comme lui, accueillis par les uns et rejetés par les autres. Quelque soit l’accueil qui nous attend dans le temple, allons-y avec lui.

2-Après la lecture de la passion

La lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens nous parle de l’état dans lequel Jésus a subi sa passion. « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retient pas jalousement le rand qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes ». A l’audition de ces paroles, une image nous vient à l’esprit : l’image de Jésus lavant les pieds de ses disciples. C’est là l’image du serviteur que donne Jésus, dépouillé de lui-même. Lui le seigneur et Maître, il nous a donné l’exemple du service le plus humble. Il n’a craint aucun abaissement.  Jésus nous apprend à servir, car le service est un signe d’amour. Il nous invite donc à servir joyeusement et humblement. Il avait dit «  Si quelqu’un veut devenir grand, qu’il se fasse votre serviteur ». (Mt 20, 26).

Dans le récit de la Passion, ce n’est pas de son temps et de ses forces vives que Jésus va donner. C’est toute sa vie qu’il va donner sur la Croix, sa vie humaine et divine. L’image qui nous restera après la Passion et pour les siècles, c’est l’image de la Croix du Christ, le Dieu qui s’est fait notre frère et qui se donne pour nous. Paul dira : « Le Christ est mort pour nous afin que notre vie ne soit plus à nous-mêmes, mais à lui, qui est mort et ressuscité pour nous ». (2 Cor 5, 15)

A la pire des injustices, Jésus oppose le plus grand amour. Un amour à la mesure de Dieu. De ce qui lui est imposé, il fait une offrande, la plus riche de toutes les offrandes. Au Temple on offre à Dieu de l’argent, des animaux,…mais Jésus s’offre lui-même. Cette offrande est une invitation quotidienne à faire comme lui. Cette offrande se vivra quant à nous dans toutes les formes du service du prochain et de toutes les formes de l’amour. Un service et un amour dans lesquels on se quitte et s’oublie soi-même.

 

Article publié par Doyenné cambrai • Publié le Samedi 04 avril 2020 • 751 visites

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