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Nous avons rencontré au Centre Hospitalier,
Jean-Pierre BARBIEUX, aumônier catholique.
Il a répondu à nos questions :
Quelle est la mission d’un aumônier d’hôpital ?
La mission s’articule sur deux dimensions, présence d’Eglise régi par un statut public.
L’aumônier assure cette mission avec une grande discrétion, dans le respect du secret partagé, de la délicatesse, un immense respect pour la personne avec qui il s’entretient.
L’aumônier d’hôpital est présent à tous et pour tous : malades, mais aussi familles, entourages et personnels soignants.
L’accompagnement est de plusieurs types : simple présence, écoute, soutien de la foi, prière commune, demande de sacrements (communion, malades, réconciliation). Il faut aussi prendre en compte la souffrance spirituelle face aux questions existentielles qui surgissent lors de la maladie ou de la mort.
Fait-il partie du personnel de l’hôpital ?
Le rôle de l’aumônier (et par extension de son équipe) est défini dans le répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière (code métier 10L20).
La fiche correspondante précise les contours de sa mission et les moyens à mettre en œuvre.
Comment est-il recruté et qui le nomme ?
Les aumôniers sont recrutés par les chefs d’établissement hospitalier, sur proposition des autorités cultuelles, l’évêque, et signent un contrat de travail.
Y-a-t-il une relation hiérarchique avec la direction de l’hôpital ?
Pour un aumônier bénévole ou salarié, il est normal que la direction veille à ce qu’il soit dans l’esprit de la loi.Le Code de la santé publique affirme que « Les hospitalisés doivent être mis en mesure de participer à l’exercice de leur culte. Ils reçoivent, sur demande de leur part la visite du ministre du culte de leur choix ».
Pour un aumônier salarié, la direction qui l’emploie et le rémunère est en droit d’obtenir en retour une qualité de prestation.
Toi, Jean-Pierre officiellement en fonction depuis le 2 janvier 2016 :
Comment envisages-tu ta mission ?
L’aumônier et son équipe ne sont pas soignants, mais s’inscrivent pleinement dans le « prendre soin »
Selon le projet d’aumônerie remis au directeur, dès la prise de fonction, l’aumônier doit être
visible, disponible, joignable facilement, avec une présence régulière dans les services et une participation effective à la vie de l’établissement, assisté d’une équipe formée et suffisamment nombreuse.
As-tu reçu une formation ?
Mon parcours personnel m’a permis d’accéder à une formation théologique et liturgique.
J’ai par le passé également été bénévole dans cette aumônerie et de ce fait j’ai bénéficié des formations spécifiques aux visiteurs de malades proposées par le diocèse et je suis au dernier module de formation. Par ailleurs, j’ai bénéficié de plusieurs formations spécifiques aux soins palliatifs et ai participé à deux congrès de la SFAP. (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs).
Y-a-t-il une équipe de personnes avec toi ?
Oui et heureusement ! Un aumônier sans son équipe d’auxiliaires d’aumônerie serait vite vaincu par l’ampleur de la tâche.
Cette équipe, composée d’une trentaine de bénévoles, existe depuis très longtemps, les plus anciens sont là depuis plus de 20 ans. Trois prêtres les accompagnent pour les célébrations dans les maisons de retraite. J’ai la joie d’accueillir et d’accompagner en ce moment 3 nouveaux bénévoles, et bientôt un quatrième. J’espère que cela va continuer nous avons besoin d’être plus nombreux assurer la mission.
As-tu des projets pour toi-même et ton équipe ?
Le projet d’aumônerie doit être réalisé dans les 3 ans. Il est en phase avec le projet diocésain de la pastorale de santé, plus largement dans la suite du synode provincial, en avec le doyenné de Cambrai.
En tant qu’aumônier, outre une présence visible dans le centre hospitalier, je dois porter une grande attention à ce qui se vit au Centre Hospitalier, favoriser et continuer à parfaire la collaboration avec le SEM et avec Foi et Santé qui sont deux éléments importants de la Pastorale Santé du doyenné de Cambrai, mais aussi avec les doyennés voisins et même avec le diocèse d’Arras, notamment pour les paroisses limitrophes à Cambrai.
Je dois continuer à me former et à participer au groupe de supervision auquel j’appartiens (il important et nécessaire pour un aumônier de pouvoir se relire, se dire, partager… les situations sensibles qu’il vit)
Je suis aussi accompagné spirituellement.
Pour l’équipe réunie récemment, les propositions suivantes ont été présentées :
- la formation continue avec les propositions du diocèse
- la sollicitation:
- de « l’équipe mobile des soins palliatifs » pour que nous puissions bénéficier d’une présentation sur l’approche des fins de vie
- des services compétents concernant les maladies relatives au système cognitif (Alzheimer et autres…)
- le calendrier des matinées de relecture pastorale et des groupes de parole.
- la réponse positive à l’invitation de la Pastorale santé du Doyenné, le 25 avril à l’occasion de la venue du Père Bruno CAZIN
- la participation à la journée diocésaine des visiteurs d’aumônerie.
- la journée de récollection à Schoenstatt, cet été.
- la participation à la soirée des bénévoles du doyenné.
- les retrouvailles pour tous ceux qui le peuvent à la messe mensuelle dans un des 4 établissements de retraite.
Y-a-t-il des aumôniers d’autres religions au centre hospitalier de Cambrai ?
Si oui, quelles sont tes relations avec eux ?
Non pas au Centre Hospitalier de Cambrai, toutefois pour répondre aux demandes des patients ou des familles, je dispose d’une liste des représentants des différents religions ou spiritualités.
Ainsi j’ai bien évidement les moyens de joindre rapidement nos frères protestants, qu’ils soient évangélistes baptistes, unis de France ou pentecôtistes, mais aussi un rabbin, un iman, un responsable de culte bouddhiste,… Dernièrement j’ai accueilli à la chapelle nos frères protestants pour des funérailles qu’ils ont célébrées.
Pour conclure, Jean-Pierre redit à chacun d’entre nous :
«Selon vos disponibilités et vos désirs, rejoignez-nous,
pour un engagement envisageable ‘à la carte’ ! » .
Anne-Marie et Evelyne
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